Où le prochain apéro-blog ?

C'est même génial !

On découvre le blog de Dominique Daillet qui expose clairement ses visions réac' en parlant du film ayant pour objet l'avortement : 4 mois 3 semaines et 2 jours.
"C'est la force du film d'en montrer la réalité crue et horrible : c'est bien un petit d'homme qui est mis à mort. Le principe de réalité s'impose ici avec une force créée par la sobriété de la mise en scène."
...
sans commentaires  

Si tu veux lancer un débat sur l'avortement, j'imagine qu'il sera plus à sa place directement sur le blog de Dominique.
Ici, je ne fais que référencer les blogs, sans jugement sur leur contenu.
Cela dit, je ne connais pas le film que tu évoques, mais mes souvenirs d'embryologie me portent à croire qu'effectivement, à 4 mois 3 semaines et 2 jours, il est difficile de ne pas voir la forme humaine du foetus.

@ ezaekiel > Je ne sais pas. Quelqu'un a une idée ?

Je ne vois pas ce qu'il y a de réac sur le site de Dominique Daillet. Défendre la vie ,les plus faibles je suis completement pour. L'idée réac c'est de justement  de ne rien dire . Ce terrorisme intellectuel que nous subissons depuis plus trente ans issu des ecueils de mai 68.

Brice

terrorisme ??????? Franchement, ce qu'il ne faut pas lire des fois...

J'aurais plutôt parlé de "pensée unique post-soixanthuitarde" ;-)

C'est qui Brice ? Brice de Clermont ? Celui qui attends la vague d'immigration ?
Messsieurs les princes de la Rupture n'allez pas m'expliquer une soi-disante rupture dans votre pensée politique parce que le combat de la droite contre la pensée de 68, remonte à ...1968.

...m'enfin...c'est pas le lieu pour en débattre.

Combattre la pensée unique ça me fait un peu rire...celui qui la combattait avant la présidentielle, contribue aujourd'hui à en modeler une...  

La pensée unique n'est ni gauche ni de droite. La pensée unique  neutralise la pensée et donc le débat. La pensée unique c'est ce qui contraint la vérité a etre caché ou pas débatu. En refusant le débat sur l'avortement et le respect de la dignité humaine dans notre société on développe la pensée unique on enferme le débat, de facto on colle l'etiquete de réac, et  on décide de façon totalitaire que le débat n'aura pas lieu.

Brice Droineau

Cher Adrien,

je suis heureux que tu aies extrait du texte que j'ai écrit sur le film "4 mois 3 semaines 2 jours" son passage le plus important où j'insiste sur le principe de réalité. Il se trouve que c'est le réalisateur lui-même, Cristian Mungiu, qui m'a inspiré cette réflexion à travers une des déclarations qu'il a faites sur ses motivations. Je pourrai te transmettre ses propos exacts très bientôt; mais je peux d'ores et déjà affirmer qu'à travers cette scène difficile où on voit le foetus avorté, Mungiu a voulu faire prendre conscience de la brutale réalité qu'est un avortement. Je ne l'invente pas.

Est-ce qu'on peux ensemble essayer de "changer de logiciel" à propos de l'avortement ? Puisqu'au delà de nos différences politiques nous déclarons tous vouloir fuir la pensée unique; puisque nous sommes tous "jeunes" - au moins dans l'esprit ! - et attachés à la construction d'une politique innovante au service de nos concitoyens, pourquoi ne pas accepter de considérer le problème sous un angle nouveau pour sortir des ornières complètement stériles "pro" et "anti" ? Voyons les choses en face, avec des yeux neufs, ce que la réalité de 2007 nous offre à voir et à connaître.

L'avortement, certaines féministes très engagées par le passé le soulignent aujourd'hui, est source d'une grande souffrance pour les femmes qui y ont eu recours. Il y a aussi la souffrance des hommes, complètement passée sous silence. De nombreuses associations sont au chevet de ces personnes. Cette souffrance, vécue à des degrés divers et exprimée de mille manières, est-elle pourtant assez écoutée ? Est-elle est assez prise en compte par la collectivité ? Fait-elle l'objet de la même attention que l'on porte aux autres formes de souffrances ? Et quid de la souffrance du monde médical lui-même ? Font-elle seulement, ces innombrables souffrances, l'objet d'études officielles rigoureuses ? Soyons honnêtes : non. 

Or, c'est bien parce que l'avortement est ce que Mungiu décrit intentionnellement avec sa caméra que les femmes qui ont avorté souffrent tant : le lien mère-enfant est profondément enraciné, il est naturel.  Y mettre un terme artificiellement, en arrêtant une vie commencante, ne peut pas ne pas avoir de conséquences personnelles, familiales et même - pourquoi ne pas s'y intéresser - sociétales ?

Des témoignages filmés en disent long sur le net... Mais on peut en prendre connaissance aussi en lisant les enquêtes et les écrits des spécialistes de la question : l'information existe, mais elle est tue. Nous avons nous-mêmes fait un débat à Tours à ce sujet au mois d'avril : que de gêne et de silences !

Ce début d'argumentaire ne se veut pas politique mais simplement attaché à la clarté des choses. Il s'agit de vies humaines, celles qui disparaissent et celles qui restent, blessées. Et si nous aimons vraiment l'humanité, nous devrions nous pencher ensemble sur cette question et tenter de trouver des solutions pour réduire cette souffrance, souffrance qui tenaille silencieusement tant de familles, parfois très proches. C'est une responsabilité humaine avant d'être politique.

Le débat ne semble pas être "pour ou contre l'avortement" mais apporter des explications et réponses surtout aux souffrances existantes.

Bien d'accord, attelons-nous à ce travail avec courage. De l'examen de ces souffrances existantes, naîtra probablement - on peut l'espérer - une vraie politique de prévention, actuellement tenue en échec.

Oui chercher à bien expliquer les tenants et les aboutissants de l'avortement aux femmes concenées et les accompagner dans leur décision quelqu'elle soit (avortement ou non).

La problématique est plus large, elle est, à mon sens, d'abord et fondamentalement d'ordre culturel. Or la culture passe essentiellement à travers le langage. Les mots, les expressions utilisées en matière d'avortement jouent un rôle considérable dans la représentation et dans la compréhension de ce qui est en jeu, des actes eux-mêmes. Le déni des souffrances est le fruit logique du déni de sens véhiculé par le vocabulaire lié habituellement à l'avortement. Une décision éclairée et libre ne saurait reposer sur des mots trompeurs, une information absente ou tronquée, des expressions fausses, un environnement personnel dégradé ou oppressif.

Je suis bien d'accord avec le fait que la femme a le choix inaliénable de choisir l'avortement ou non. Il faut pouvoir lui expliquer les tenants et aboutissants et l'accompagner jusqu'au bout dans sa décision.