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Petite, je me souviens. J'ai passé des heures à les regarder jouer. Tout les deux. Face à face. Je les ais envier. Forcément. Les échecs. Mais pour une fois, les échecs, ce n'était pas mauvais. C'était même plutôt joli. De voir ces pièces en bois. Et toutes ces tactiques, calculs, coups (bas). Et parvenir à gagner de l'avance, de mettre l'autre en difficulté, d'avancer, de reculer. La vie, je vois ça un peu comme ça aussi. Plus tard, mon frère a voulu m'apprendre. Il m'a expliqué. Ici, c'est droit, ici, c'est en L, ici, en diagonale, et là, que c'était une tour, et un fou. Et on essayait. A chaque fois. Très vite, très vite. Je me retrouvais en "position de fragilité". J'étai en danger, en grand danger. Et. C'était Echec et Mat. C'est fini. J'ai perdu la partie. Comme ma vie. C'est juste ça. Echec et Mat. Ca se finit toujours comme ça. Les échecs consécutifs. Et toujours à la fin. (Les mots résonnent). Echec et Mat.

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