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°°°Soundtrack : Sebastien Schuller - Edward's hands°°°

Un corps en shamallow. Tout mou, toute molle. Informe, grosse, moelleuse, flasque. Fatiguée, éprouvée, épuisée. De la morosité, de la tristesse, de la lassitude, de solitude, de l'envie que tout se termine. Ever after. Que l'écorce craque. Une écorchure, une entaille, une douleur qui dure. Mais que ça s'arrête. Infine.

Se nourrir de poésie. Parce que ce sont ces fragments, qui réchauffent les froids matins de l'automne. Leopardi, Keats, Montale, Blake, Wordsworth et Jaccottet. De quoi survivre, ne serait-ce qu'un peu. Lui en envoyer, à elle aussi, pour l'encourager, la réconforter, dans les moments dont on ne veut pas.

Alora. Je goute mes premières framboises de la saison froide, avec du chocolat noir. Je savoure. Du Cristal Roederer, des bulles pétillantes couleur étang propre, le corps qui s'enivre. Et revit. Un instant.

Alora. Je marche, je marche, je marche. Comme pour rattraper mon automne dernier, où je ne pouvais plus marcher. Et je redécouvre, le vent léger qui frappe mon visage. Les soleils d'automne, qui se lèvent et qui s'endorment. Et combien l'écharpe qu'on enroule autour du cou semble si douce sur le visage [..]

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