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J'en viens à réfléchir à ça. Quand plus rien n'a tourné rond, que j'ai commencé à perdre pied. Avant. Je cherchais à m'évader, à partir, loin, et j'inventais. J'avais un autre monde, une autre vie. Ailleurs. Dans ma tête. Ca m'a bouffé de l'intérieur, mais c'était mon oxygène. Et puis après, ça a déraillé. Comme si j'étais un TGV lancée à pleine vitesse contre un mur. Y'a des filets de rouges, qui coulent. Puis après, il a fallu trouver les freins, et retrouver la ligne a peu près droite. C'était en 2002. Depuis. Ou entre-temps. (J'ai perdu tout repère du temps). Il y'a eu Andrea. Ma canaille. La seule personne qui puisse me permettre de me sentir bien mieux en ce moment.

Là, y'a une tempête qui se prépare avec et à cause de Sehdreek, alors qu'on en est encore à quelques jours des vacances et donc de mon retour à la maison. La queue de la tempête, *c'est ça, ces mots-là*.

L'issue de la tempête est une évidence. Il serait illusoire de croire que, parmi les deux bateaux, aucun ne fera naufrage. L'un des deux n'en sortira pas indemne. Il coulera. Son skipper se noiera, avec.

Les dés sont jetés. Ils sont en train de rouler, encore. Mais je sais déjà qui se noiera. Ce sera toi ? Ce sera moi ? Au bout de trois. Un. Deux. Trois.

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