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Retour sur le 2e rendez-vous Mémoire de cinéaste au cinéma Le Théâtre de Poitiers. Mia Hansen-Love, réalisatrice du remarqué Tout est pardonné, en était l'invitée le 1er avril dernier. Comme l'a rappelé Anne Théron, à l'initiative de cette séance spéciale, Mémoire de cinéaste est l'occasion de voir "un film emblématique du désir". Avant d'ajouter: "pas besoin d'être vieux pour avoir une mémoire", en clin d'oeil au jeune age de la réalisatrice franco-danoise.   De fait, Mia Hansen-Love avait choisi un film relativement récent: Le jeune Werther de Jacques Doillon. La réalisatrice a longuement rendu hommage au travail du réalisateur de Ponette et du Premier venu, son dernier long, actuellement dans les salles. Ce réalisateur a provoqué un déclic chez elle: "Le jeune Werther est un film qui m'a bouleversé. Je suis allée le voir car il a été tourné dans le quartier où j'ai grandi et j'avais le même age que les héros [NDLR: les personnages sont des collégiens]". La réalisatrice confie avoir été touchée par l'authenticité, la mélancolie, sans pathos, que dégage le film. "Ce film m'a permis d'entrevoir la possibilité de faire quelque chose de vrai, de beau, qu'on pouvait rester soi-même. (...) Ce que j'ai appris avec ce film, c'est que le cinéma, c'est la vie..." Anne Théron et Mia Hansen-Love ont ensuite échangé sur les similitudes entre son travail et celui de Jacques Doillon. Anne Théron a constaté le côté mélancolique et solaire, très présent dans les 2 oeuvres. Le jeune Werther comme "la rencontre de la mort et du soleil"... Mia Hansen-Love qui prépare actuellement son 2e long métrage a souligné qu'elle n'avait pas cherché à s'inspirer du film de Doillon dans Tout est pardonné : "j'ai voulu inventer mon propre langage mais j'étais toujours habitée par ce film".

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