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Le réalisateur belge Nicolas Provost était en compétition avec trois films (si si, Plot Point, Gravity et Suspension !) cette année à Clermont-Ferrand. Plot Point, fiction expérimentale, basée à New-York, a décroché le Prix spécial du jury. Il a récemment été primé également  à Vendôme et au festival de courts Vila do Conde au Portugal. Quel était votre point de départ pour réaliser Plot Point ? Je voulais jouer avec la réalité et essayer d’en faire de la fiction. Mais ma première intention, c’était de faire un semi docu-réalité, comme le programme américain Cops. C’est une émission qui suit la police dans son travail. On y voit la vraie vie des policiers. J’avais envie de suivre la police de New-York en tant qu’artiste et essayer de mélanger la réalité avec de la mise en scène. Je n’ai jamais eu l’autorisation de la police, tout comme les producteurs de l’émission Cops. Votre travail consiste à détourner des codes cinématographiques bien connus… Cela fait plus de 100 ans que le cinéma existe et je trouve que nous sommes conditionné par les règles. D’ailleurs la première fois que je suis venu à New-York, je me croyais dans un film parce que tout est un point de repère de cinéma. Mis à part Cops, y a-t-il des œuvres de fiction qui vous ont inspiré ? Non, pas vraiment. Ca ressemble un peu à Taxi Driver, parce que ça se passe à New-York et il y a beaucoup de couleurs.  C’est d’ailleurs mon film préféré, mais pour être honnête, je n’y ai vraiment pas pensé quand j’étais en train de filmer. Ce n’est que pendant le montage que j’ai vu qu’il y avait une ressemblance. Vous avez choisi New-York pour sa photogénie ? Oui, c’est une ville vraiment très reconnaissable. Dans tous mes films, je suis très inspiré par le décor. C’est souvent le point de départ d’un film. Je pense que dans le futur, je vais essayer de faire quelque chose à Tokyo. Je ne sais pas encore exactement quoi car je ne connais pas bien la culture japonaise. Il y a incontestablement un travail sur la lumière dans vos films… Il n’a pas de symbolique derrière ça. Mais c’est vrai qu’en tant qu’artiste, je travaille beaucoup sur l’esthétique. Dans tous mes films, la lumière est importante. Si la lumière n’est pas bien, je préfère encore jeter les scènes entières, au risque de modifier l’histoire. Pour Plot Point, j’ai vite remarqué que la meilleure lumière pour travailler se trouvait autour de Time Square. Interview réalisée pour le quotidien du Festival de Vendôme

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